Dominique William Leduc, peintre figuratif moderne, (1950 - 2025), chevalier dans l'Ordre National des Arts et des Lettres.
La peinture de Doninique-William Leduc est une peinture heureuse : elle évoque la
beauté des rives et des ports de la Méditerranée, la calme douceur des paysages marins, l'éclat
vif des lumières d'été. En cela, elle s'inscrit dans une tradition déjà ancienne - née au coeur de
ce XVIIIe siècle français qui, des Encyclopédistes aux Philosophes des lumières sut inventer le
monde moderne mais sut aussi aimer le bonheur. Dominique-William Leduc y fait volontiers
référence comme une source de son oeuvre...
Mais il est aussi de son temps et sa peinture sait user des formes contemporaines : c'est
qu'il s'agit d'imposer le tableau au sein d'un monde dominé par l'image photographique. Sa
peinture a donc une vie autonome, comme si elle était un monde en soi, distinct de son modèle -
le port, le village - mais proche de lui, y renvoyant par allusions. la peinture retient donc le
regard par son allure vive et franche, sa couleur en grands champs (des bleus intenses) et son
équilibre...
François Léotard. Maire de Fréjus en 1993.
Dominique William LEDUC "Les trois Arlésiennes"
L'Oeuvre de Dominique William Leduc, que nous suivons de
longue date, s'affirme de plus en plus par une émotivité qui le
conduit vers une interprétation faite de légèreté et d'allusions, tout
en maintenant fermement la consistance de l'ensemble de ses
toiles et l'exactitude bien défendue de son langage. Ce résultat
provient que dans le dessin même de ses huiles, l'artiste ne retient
que I'essentiel dans lequel s'intègre l'élégance des formes et des
lignes, que celles-ci soient figurées ou simplement suggérées.
Tout comme Eric Satie qui composait ses Gymnopédies, par de simples notes qu'il
égrainait au fil des secondes, Leduc va stimuler par un simple coup de
pinceau, des coiffes de Bretonnes disposées sur des silhouettes féminines,
composées de trois ou quatre touches, pour créer une "fête à la crêperie". Cette sensibilité à
laquelle se joignent l' impression isolée et une harmonie cohérente, il
l'étendra vers d'autres de ses créations. C'est ainsi que nous la
retrouverons dans un grand nombre de ses toiles où figurent des personnages,
mais également dans ses paysages dans lesquels les éclats de
lumière vont créer le décor et par opposition vont simuler les ombres.
L'affirmation des lignes va laisser l'imagination du spectateur libre
d'introduire et d'imaginer les non-dits,
laissant chacun selon son tempérament, compléter la sensation de
l'oeuvre qu'il recherche.
Mais il ne faut pas se tromper, l'interprétation de Leduc, comme le
regard que porte aux choses Dominique William Leduc, est suffisamment
fort pour qu'il impose par cette double puissance la direction dans laquelle il entend faire
entrer son tableau. Vigueur, et c'est là son originalité, qui trouve sa
source dans un élément fluide, et plus insufflé qu'affirmé. C'est en
faisaint naître un sentiment chez le spectateur que Leduc fait entrer son
langage en lui. Tout comme une jolie fille déclenche l'envie par le
spectacle de ses charmes, Dominique William Leduc va nous donner
le parfum des choses. Ici, ce sera le geste élancé d'un golfeur, là,
un groupe de cavaliers, ailleurs, une ville qui surgit par ses formes, ou
encore un bouquet de fleurs des champs, quand ce n'est une masse
liquide miroitante sous les cieux.
Même des Gardes Républicains, qui sont pourtant des personnages
bâtis pour le combat et clinquants par le cuivre sur leur
casque, se confondent en une composition théâtrale dans
laquelle domine l'amabilité du spectacle.
Mais toute l'oeuvre de Leduc est un spectacle. Un spectacle à ne pas manquer.
Christian GERMAK, Arts actualités magazine (2002)
Dominique William LEDUC "Biarritz, Les trois vagues"
Dominique William LEDUC "Les danseurs napolitains"
Dominique William LEDUC "La photo de famille" extrait du thème sur les oeuvres de Marcel Proust
Dominique William LEDUC "Bouquets de mimosas aux pots japonais"
Dominique William LEDUC "Les laguniers de Venise"
Dominique William LEDUC "La fête aux calissons"